En abattant un arbre, l’équipe est tombé nez à nez sur un nid de chenilles processionnaires.

Les chenilles processionnaires sont la 3e mue du papillon de nuit Thaumetopoea pityocampa.
Elles sont malheureusement dangereusement urticaire pour tous (humain et animaux de compagnie).
Elles viennent du sud de la France et se retrouve de plus en plus chez nous.

Au stade actuel sur la photo, les chenilles étaient en chemin pour aller s’enterrer dans le sol (5-20 cm) afin de se préparer à muer en papillon de nuit (jusqu’à 4 ans).

Malheureusement, l’équipe n’avait aucun équipement prévus pour les enlever sur le moment, le client a donc été informé de la situation.
Nous n’avons pas trouvé d’entreprise spécialisé en éradication de chenilles processionnaires en Belgique, il est donc important de s’en occuper soi-même et de suivre les différentes techniques de préventions.

Notez aussi que les poils, très légers et fragiles, se détachent très facilement dès que la chenille est inquiétée ou excitée et peuvent être emportés par le vent.
De ce fait, si vous vous trouvez près de ces chenilles, il est important de partir au plus vite ou d’être équipé en tenue complète avec masque et lunettes de protection.
Ainsi que ces poils restent imprégnés malgré la mort des chenilles, il est donc dangereux d’essayer de les tuer (par écrasement par exemple) et de les laisser là.

En cas de contact ou apparussions de symptômes, reférez-vous au site du centre anti-poisons.

Heureusement, elles ne sont pas mortellement dangereuses.

Les différentes techniques de lutte qui sont accessibles  :

  • Lutte mécanique dite « échenillage » :
    pour les surfaces réduites (parcs et jardins), elle consiste à enlever et à détruire à la main ou à l’aide d’outils (échenilloir) les pontes et les nids.
    Les nids sont généralement incinérés, en évitant tout contact direct avec les poils urticants des chenilles.
    L’échenilloir qui est un sécateur fixé au bout d’un long manche.
    Un chalumeau est parfois utilisé pour brûler les nids.
  • Piégeage des chenilles
    un piège appelé « écopiège » et correspondant à une gouttière reliée à un sac peut être installé pour intercepter les chenilles lorsqu’elles descendent de l’arbre.
    La suppression par incinération des insectes capturés doit s’effectuer un mois après leur descente, lorsqu’elles sont au stade de chrysalides.
    Il est important de savoir que chaque piège n’est efficace que pour un arbre.
  • Piégeage des papillons mâles
    un piège à base de phéromones sexuelles de synthèse (molécule libérée par les papillons femelles pour attirer les partenaires), suspendu dans les pins, attire dès le début du vol les papillons mâles (généralement mi mai en climat océanique à mi juillet en climat bord – méditerranée) et jusqu’à la fin du vol (fin octobre pour plus de sécurité).
    Le piégeage de masse serait efficace à condition que nombre de pièges soit suffisant pour la surface où ils sont disposés.
    Attention toutes les phéromones ne sont pas aussi performantes et tous les pièges n’ont pas les mêmes capacités de capture.
  • Régulation biologique :
    Des expériences ont montré que l’odeur du bouleau a un effet répulsif sur la processionnaire.
    La pose de nichoirs à mésange facilite la nidification des mésanges et favorise la prédation de la processionnaire du pin.
    Déjà démontré sur d’autres espèces, la lutte biologique (réussie en Belgique au milieu du xxe siècle par les Réserves Ornithologiques de Belgique), serait le placement massif de nichoirs à mésanges (environ 1 nichoir tous les 30 m).
    L’étude a montré une régulation biologique contre la processionnaire du pin sans autre mode de gestion selon Jean-Claude Martin [archive] de l’Inra17.

 

 

 

Sources :
https://chenilles-processionnaires.fr/chenille-processionnaire-du-pin.htm
http://www.lesoir.be/archive/recup%3A%252F527263%252Farticle%252Factualite%252Fbelgique%252F2014-04-23%252Fchenilles-processionnaires-seront-bientot-retour
https://fr.wikipedia.org/wiki/Processionnaire_du_pin